TROP PRÈS DU MUR !
Avant :
Trop, c’est toujours plus qu’il n’en faut, mais, trop près, cela voudrait-il dire qu’un danger est imminent ? Dans quelle galère vais-je m’engager en allant voir ce spectacle ? En plus, je n’aime pas les murs ! Ils cachent quelque chose, séparent les gens, les pays, souvent ceux du nord avec ceux du sud, ils empêchent, gênent et souvent ne sont pas beaux, voir inquiétants…
On en parle tous les quatre, et apparemment, nous n’avons pas tous la même appréhension avant le spectacle de Thyphus Bronx. Certains.es le connaissent déjà et l’on vu jouer dans d’autres représentations. Ils.elles en sont ressortis.es vivants.es, et j’ai même l’impression qu’il y a une certaine excitation dans l’air à se faire surprendre une nouvelle fois par ce clown. Ah, un clown ? Ça, par contre j’aime bien les clowns, mais… celui-là est spécial ?... même très spécial ? Hum, hum… décidément, je n’arrive pas à m’imaginer le personnage. Et si je ne me posais plus de questions et j’attendais de voir… Nous nous dirigeons vers la salle où quatre autres personnes nous attendent et que nous retrouvons avec plaisir !
Pendant :
Ça commence doucement, de façon très polie. La personne qui est montée sur scène se présente, nous accueille, nous parle d’un certain Typhus. Je ne comprends pas très bien, apparemment ce doit être un autre acteur, ils jouent peut-être ensemble, pourtant, personne ne semble le rejoindre… et puis, petit à petit, je commence à saisir le truc, le truc très spécial… Ouah ! Ah oui, pas mal l’idée qu’il développe, le jeu de scène… Tiens, ça y est, on fait la connaissance de Typhus Bronx… Non, il ne va pas dire ça… Si ? Il ose ? Oh, je sens que ça va envoyer du pâté ! Il vient vers nous, il nous interpelle, il nous provoque, pourvu qu’il ne s’approche pas de moi, qu’il ne m’interroge pas… et tout s’emballe ! Il n’y a plus de limite ! Tout va crescendo ! Je suis, nous sommes aspirés par les délires de ce clown, mais peut-être pas si délires que ça, après tout, maintenant qu’il nous jette ses paroles avec audace, courage, respect, reconnaissance, humour… et sans censure ! Tout est de plus en plus fou jusqu’à la fin de la représentation qui se termine en apothéose ! Incroyable ! Quelle énergie, quel débit de paroles, de gestes, d’idées, de questionnements, de remises en question, de changements ! Oui, incroyable !
Après :
Nous nous retrouvons dans le hall, tous les huit ! À notre tour, nous avons besoin de parler, d’échanger nos ressentis… Respect pour l’acteur, pour ce qui est transmis, joué, dit, crié, chanté… À vrai dire, Thyphus Bronx hante encore aujourd’hui mes esprits !
Paul M, spectateur & militant
Un spectacle que j'avais déjà vu.
Ce fut un plaisir de le revoir, voir l'évolution du spectacle, mais ce fut également un plaisir d'aller le revoir avec des gens qui le découvraient pour la première fois.
Certains découvraient même tout juste son univers.
Quand nous nous sommes posé.e.s la question, ce que nous évoquait ce titre ''Trop près du mur'', l'ayant déjà vu j'ai tout de suite pensé à l'expression ''bercé.e trop près du mur''.
Je me suis bien gardée de le dire à mes co-spectateur.rice.s, et n'en dirait pas davantage pour garder du mystère.
Je ne voulais rien dire qui puisse dévoiler quoi que ce soit.
Le spectacle commence et je suis autant attentive à ce qu'il se passe sur scène qu'à ce qu'il se passe chez mes camarades!
J'aime toujours autant ce clown qui passe par le mime, la musique, les acrobaties, les subterfuges en tout genre, la folie.... Et nos rires passent par toutes les couleurs, le rire jaune revient souvent!
Je le trouve très fort, son texte, sa présence, le mot n'est pas assez fort, c'est une bête de scène dans tous les sens du terme.
J'ai envie de dire cette fois-ci ils sont là tous les 2.
J'ai ri, j'ai vu des choses que je n'avais pas vu la fois précédente.
Je suis admirative de son travail, c'est un travail monstrueux et nous en voyons l'elixir!
Après le spectacle nous revenons à nous, à nos sièges à nos voisin.e.s, à la salle, nous clignons des yeux, c'est bien vrai ce qui nous est arrivé?
On récupère manteau et affaires contre l'hiver, on se regarde sourire aux lèvres, mais complètement éberlué.e.s.
On chuchote nos premières impressions feutrées, remontant une à une les marches qui vont nous mener jusqu'à la sortie.
Tantôt silencieux et silencieuses, tantôt exprimant nos avis ou meilleurs passages du spectacle à peine terminé.
Le brouha des autres spectateur.rice.s s'adonnant au même exercice, finit de nous accompagner jusqu'à la sortie.
Là, l'air frais nous accueille, et, en cercle, nous commençons à ''débriefer'' de manière plus formelle.
Cela me plaît beaucoup d'avoir vu les expressions des visages avant et après le spectacle.
ça se voit, il s'est passé quelque chose, ce spectacle ne rend pas indifférent.
Anaïs, spectatrice et militante
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